De la crise sanitaire
au Ségur de la Santé
Cette 2ème journée des Finances Hospitalières organisée par le CNEH a largement été consacrée à la crise sanitaire que nous connaissons et sa conséquence directe « Le Ségur de la Santé ».
Madame Danielle PORTAL, Directrice Générale du CHU d’Amiens, a ouvert cette journée en témoignant sur les difficultés rencontrées par son établissement pour faire face à cette crise sanitaire apparue alors que les hôpitaux français connaissaient déjà une crise sociale importante. Crise qui a fait émerger la nécessité de réinventer les relations entre les personnels de l’établissement.
Dès lors, la déclaration du Président de la République en mars 2020 proclamant qu’à l’issue de la crise du Covid-19 il serait nécessaire d’entamer un plan massif d’investissement et de revalorisation des carrières « Quoi qu’il en coûte !» a concentré tous les espoirs des personnels hospitaliers.
Cette déclaration a enclenché la mise en place de la concertation du Ségur de la Santé pour aboutir à des conclusions devant permettre d’assurer l’avenir de l’hôpital. Devant l’urgence que réclame la situation, les contraintes ont éclaté avec pour conséquence l’ouverture des vannes financières et l’absence de contrôle des dépenses.
Mais que faire aujourd’hui alors que la première vague épidémique est terminée et que la deuxième se profile ?
Notre système hospitalier doit-il toujours dépenser sans compter, ou faut-il déjà anticiper la suite ?
Pour Madame PORTAL il est important de rappeler que le Ségur annonce beaucoup de chantiers pas encore mis en œuvre et qu’ainsi les établissements disposent de peu de visibilité sur ce que sera la situation sanitaire et financière en 2021.
Alors, dans ces conditions et dans l’hypothèse d’une éventuelle deuxième vague épidémique, quel doit être le comportement des directions financières des centres hospitaliers ? Le prochain Rapport Infra-Annuel (RIA) paraît difficile à mettre en place tellement l’incertitude est grande quant à la trajectoire possible des finances des établissements d’ici la fin de l’année. La mise en place de l’EPRD et du PGFP s’en trouvent donc contraints. Comment définir le budget de l’année prochaine et des années à venir s’il est déjà quasi impossible de prévoir la situation budgétaire et financière à la fin 2020 ?
Cette incertitude ne doit pas empêcher les établissements d’anticiper la préparation budgétaire et l’intégration des nouvelles mesures liées au Ségur. Si le PLFSS dressera les contours financiers de beaucoup de mesures définies par le Ségur, l’identification du surcoût liée à la crise doit être réalisée dès aujourd’hui par les établissements. A partir de ces éléments, il sera plus aisé d’intégrer l’impact des nouvelles mesures sur le budget et donc d’aborder avec plus de sérénité le RIA et l’EPRD.
Vous aurez besoin de sécuriser la situation actuelle et de vous adapter très rapidement à l’évolution de la situation. MGDIS s’inscrit totalement dans cette perspective en proposant des solutions et des services capables d’envisager toutes les hypothèses possibles (nouveaux investissements à prévoir, nouvelles aides reçues, impact du remboursement de la dette… ?).